prose

And his song lives on…

COMPAÑERO VICTOR JARA? !Presente! Hasta cuando? ¡¡¡Hasta siempre!!! “Silence and screams are the end of my song” Victor Jara   I lived through the Allende years before the military junta seized power in Chile on September 11, 1973. The next day, along with countless others, my brother, some friends and I were arrested and led […]


Two women…

There were always in me, two women at least, one woman desperate and bewildered, who felt she was drowning and another who would leap into a scene, as upon a stage, conceal her true emotions because they were weaknesses, helplessness, despair, and present to the world only a smile, an eagerness, curiosity, enthusiasm, interest… Anais […]


Fragments

  “Break a vase, and the love that reassembles the fragments is stronger than that love which took its symmetry for granted when it was whole. The glue that fits the pieces is the sealing of its original shape. It is such a love that reassembles our African fragments, the cracked heirlooms whose restoration shows […]


Ma mort

C’est aujourd’hui le 30 mai, le dernier jour du délai fixé par le docteur Salmanazar. Malgré le flou tout blanc qui empêchait les sons aigus de me parvenir, j’avais pu entendre des bribes de phrases “Vraiment désolé Guy. Difficile à dire. Tout faire pour adoucir ses jours. Trois mois peut-être.” Alors j’avais compté. Mars. Avril. […]


Dieu existe?

“Des millions de morts, des millions de morts sur tous les continents, pendant des siècles, au nom de Dieu, la bible dans une main, le glaive dans l’autre : l’Inquisition, la torture, la question; les croisades, les massacres, les pillages, les viols, les pendaisons, les exterminations, les bûchers; la traite des noirs, l’humiliation, l’exploitation, le […]


l’infini

On n’écrit pas, il est vrai, pour les sots, mais on a tort ; il faut avoir égard aux sots en ce monde, car étant très  nombreux, stultorum immensus numerus, (le nombre des sots est infini) ils sont très-puissants. L. Peisse.


Le cinéma

Trois ans que j’ai laissé ma ville. Ces années ont passé comme un vertige.  Après tout un ballet de compromis, je suis partie. J’ai laissé derrière moi ceux qui vivent, à la grâce de Dieu, de soupe de terre et d’eau salée. Quel Dieu permettrait cela? J’ai laissé ceux qui sucent la gelée amère de […]


De toute éternité

“C’était un amour magnifique et extravagant. Vieux comme le monde. Fluide comme le temps. Lui-même en souriant disait qu’ils s’aimaient depuis deux siècles. Pour elle, n’existait que le temps d’avant lui et celui d’après. Le premier si court qu’il ne lui restait en mémoire que des souvenirs d’enfance. Le second temps rempli de cet évènement. […]


Un trésor

« Ma chérie, n’oublie jamais, ce petit trésor que le bon Dieu a placé entre tes jambes est indestructible. Il est à toi, rien qu’à toi. Et c’est comme une assiette de porcelaine: tu le laves, tu le savonnes et il est comme neuf! » Lilas Desquiron Romancière Haïtienne LES CHEMINS DE LOCO MIROIR 


L’amour fou…

à toi, absolument. "Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour à la semblance Du beau Phénix s’il meurt un soir Le matin voit sa renaissance." Apollinaire Un homme m’attend sur le seuil de sa maison, une arme à ses côtés. Un homme seul, assis à l’ombre et que je vois […]


The dancer….

“…Poppy, turn up the lights and let’s rock, and the waiter went off and pulled out the plug and had to pull it out again and then a third time, but as the music stopped every time he switched off the jukebox, the dancer remained in the air and made a couple of long delicate […]


La mal-aimée

  Maria Callas? C’est à la fois un nom mythique et magique. Qui n’a pas au moins une fois dans sa vie entendu parler d’elle ? Sa voix et ses brisures, sa voix reconnaissable entre mille, et son destin exceptionnel, digne des héroïnes qu’elle incarna à la scène, fit d’elle un personnage public. Sa mort […]


Mademoiselle…

“Parfois même j’ai provoqué Avec un tel détachement Des aventures si compliquées Que j’en oubliais mes amants Je dois vous paraître cynique Pourtant mon cœur y fut blessé J’ai malgré moi pris au tragique Beaucoup d’adieux que j’ai souhaités Je ne suis pas comme le marbre À la terre je suis attachée Comme les racines […]


Dis moi que je suis ton pays…

"Il y a des bras de femmes qui sont des lieux d’exil, et d’autres qui sont la terre natale." Amin Maalouf "Le Périple de Baldassare"


Adieu

"On couche toujours avec les morts." Léo Ferré "Je prends congé des morts, mais pas pour les oublier." Saramago Parfois, j’ai des nuits empoisonnées de cauchemars… J’erre à travers un grand jardin saccagé par le vent. Des aboiements déchirent le silence. Un chien me poursuit. Un chien noir, pelé, famélique. Il me poursuit et il […]


Comment on paie ses dettes quand on a du génie!

L’anecdote suivante m’a été contée avec prières de n’en parler à personne : c’est pour cela que je veux la raconter à tout le monde. … Il était triste, à en juger par ses sourcils froncés, sa large bouche moins distendue et moins lippue qu’à l’ordinaire, et la manière entrecoupée de brusques pauses dont il […]


On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans…

A 17 ans je griffonnais des majigridis de poèmes…Qui ne se croit poète à cet âge?Rimbaud à 17 ans se sait poète. Il écrit. Mais pas n’importe quel poème. Il écrit le plus visionnaire, le plus extraordinaire des poèmes. Il écrit Le Bateau Ivre.… Poème prémonitoire : l’itinéraire du bateau préfigure celui de Rimbaud lui-même, […]


Le Panache!

“Je n’ai pas de gants ?… La belle affaire ! Il m’en restait un seul d’une très vieille paire ! — Lequel m’était d’ailleurs encor fort importun — Je l’ai laissé dans la figure de quelqu’un….” Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances. Je ne sortirais pas avec, par négligence, Un affront pas très bien […]


La Terre

“Nous le savons: la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L’homme n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu. Tout ce qu’il fait […]


Morir es haber nacido

La muerte llegó a la fiesta antes que nadie… Quien la sacará a bailar? “…Cómo puede morir una mujer o un hombre o un niño, que han sido tantas primaveras y tantas hojas, tantos libros y tantos pájaros y tantas mañanas y noches. Esta noche puedo llorar como un hombre, puedo sentir que por mis […]


Peintre de la colère…

“Laissez allumée une lampe, parce que je reviendrais toujours.” Oswaldo Guayasamin « Ma peinture a pour but de blesser, de griffer et de frapper le cœur des gens, pour montrer ce que fait l’homme à l’encontre de l’Homme.» Oswaldo Guayasamin Son nom signifie ” l’oiseau blanc qui vole ” en Quechua, et la souffrance et […]


tankou Alfredo mwen gen foli damou…

"Alfred Jean-Louis (alias Alfredo Moreno) ne fut pas l’un des moins illustre fous de notre capitale. C’était, jusqu’au bout des ongles, un romantique fou : le Père des beautés féminines. Une petite provinciale prénommée Paulette lui avait mis la cervelle à l’envers, et depuis, il s’en allait par les rues de la capitale, une fleur […]


Je ne vous aime pas, Je ne vous aime pas…

 Ce n’est que superficiellement que je suis superficielle déclare la Madame de… de Max Ophüls. Madame de… est frivole, coquette, légère et futile. Elle ment comme elle respire. Son bonjour n’est pas la vérité comme on dit chez nous. Son mari depuis longtemps a appris à lui pardonner ses petites tromperies. Et puis, et puis… […]


Silence

Il est deux heures du matin. Pays-silence. Maison-silence. Un silence lourd de tous les maux du jour. On meurt vite ici. Une espèce de routine s’est installée dans les rues: celle de tuer. Et, à tant voir mourir des gens, nul ne semble plus s’étonner; c’est devenu presque rien. On a chacun son cercueil sous […]